Inévitable durant une carrière d’athlète, la blessure impacte nécessairement les pensées, les émotions et les comportements du sportif. Mais elle est loin d’être une fatalité, et nous pouvons agir pour limiter les effets négatifs de celle-ci, voire développer d’autres aptitudes utiles…
Deux grands axes de travail se dégagent lors d’un entraînement mental en phase de rééducation: une action sur le vécu de la blessure et les émotions associées, et une action sur la maîtrise technique des gestes et situations propres à la pratique sportive en question.
Le vécu et les émotions
Parmi les incertitudes et états d’humeurs négatifs parfois mesurables pendant cette période, on retrouve :
· Anxiété-Tension
· Colère-Hostilité
· Confusion-Perplexité
· Dépression
· Fatigue…
Comme le démontre la recherche scientifique, les facteurs psychologiques intrinsèques exercent une grande influence sur la manière dont les athlètes réagissent à la blessure, et la manière dont ils s’engagent dans le processus de rééducation. Les études démontrent également l’efficacité d’un entraînement mental, quant à la gestion des états d’humeurs, l’adhésion au traitement médical, la gestion de la peur de se reblesser, et la facilitation du retour à la pratique sportive.
La maîtrise technique
On le sait moins, mais pour favoriser un retour optimal, l’entraînement mental permet également de conserver les aptitudes techniques et kinesthésiques (sensation du mouvement) liées à l’exécution d’un geste sportif en particulier, ainsi que la capacité de vision et de compréhension d’une situation de jeu propre au sport pratiqué.
L’utilisation d’un outil validé scientifiquement comme l’imagerie mentale par exemple, associée à des outils complémentaires (ex: la vidéo), va permettre de simuler mentalement le geste et de conserver le savoir-faire. Lorsque l’athlète peut recommencer à se tenir debout et/ou bouger suffisamment les membres nécessaires à l’exécution du geste, il pourra même le simuler physiquement également, et compléter la seule visualisation mentale.
L’enjeu est donc d’agir rigoureusement sur les variables psychologiques, afin que l’athlète recouvre la pleine possession de ses moyens.
L’utilisation d’outils validés scientifiquement et propres à la préparation mentale (relaxation/méditation, imagerie mentale, fixation d’objectifs…), couplée à une évaluation régulière des progrès et au travail des professionnels de santé, permettent une prise en charge complète et efficace de l’athlète en phase de rééducation.